1699 : Le presbytère

En 1698, la paroisse La Visitation de la Bienheureuse Vierge Marie est érigée canoniquement par Mgr de St-Vallier, deuxième évêque de Québec, mais les gens prirent coutume de la désigner sous le nom de Notre-Dame-de-Foy.[1]

La paroisse fut confiée au chanoine Charles-Amador Martin, comme curé : il était le fils d’Abraham Martin, à qui l’on doit le vocable des Plaines d’Abraham.

En 1698-1699, après certaines hésitations et négociations, il a été convenu d’établir les bâtiments paroissiaux sur un terrain situé à l’angle du chemin Sainte-Foy actuel et de la route de l’Église. Un presbytère y est bâti en 1699 et une grande salle est incorporée au presbytère. Celle-ci sert, comme cela était pratique à l’époque, pour les offices religieux durant les premières années de la paroisse.

Le presbytère est devenu aujourd’hui le Centre d’interprétation historique de Sainte-Foy, et vous pouvez visionner un vidéo sur ce site avec le lien suivant : Centre d’interprétation historique de Sainte-Foy | Maisons du patrimoine | Patrimoine et architecture

 De même, le site Les musées du Québec présente des éléments picturaux et historiques sur le Centre d’interprétation historique de Sainte-Foy :

SMQ – Les musées du Québec – Centre d’interprétation historique de Sainte-Foy (musees.qc.ca)

 

1720 : première église paroissiale en pierre

En 1714, une église temporaire, sans doute en bois, est érigée.[2]

Aux environs de 1720, sous la direction de monsieur le curé Le Prévost, une église en pierre est érigée. Elle mesure 80 pieds de longueur par 30 pieds de largeur.[3]

Monsieur l’abbé Le Prévost a été curé de Sainte-Foy durant 42 ans, soit de 1715 à 1756, et une rue du secteur Sainte-Foy de la ville de Québec porte son nom.

 

1760: la bataille de Sainte-Foy

Dans la nuit du 26 avril 1760, François Charles. de Bourlamaque et ses soldats de l’armée française montent sur les hauteurs de Sainte-Foy et ses environs, mais à distance des forces britanniques qui étaient stationnées dans l’église Notre-Dame-de-Foy, qu’ils avaient réquisitionné pour en faire un avant-poste fortifié de canons et d’autre matériel militaire.

Le lendemain, le général James Murray, commandant des troupes britanniques, ordonne à ses soldats de la région de Sainte-Foy et Cap-Rouge de se replier sur Québec, craignant que celles-ci soient encerclées par les français. En quittant les lieux, l’église Notre-Dame-de-Foy est incendiée par les troupes anglaises afin que l’église ainsi fortifiée, et le matériel militaire qui y était contenu, ne soient pas utilisés contre elles. N’ayant pas de valeur militaire, le presbytère n’a pas été incendié.

Suite à ces événements importants, la paroisse Notre-Dame-de-Foy a dû relever un défi, à savoir d’entreprendre la rénovation de l’église incendiée. La paroisse a reçu en 1762, une somme d’argent du gouverneur Murray. Cette somme a servi à payer, en tout ou en partie, il est difficile de le déterminer, les importants travaux de charpente et de couverture du bâtiment.[4]

Nommé curé de la paroisse en 1756, monsieur l’abbé François Borel a assuré la direction de la paroisse en cette période trouble et difficile, ainsi que la responsabilité de veiller à la reconstruction de l’église paroissiale. Le premier mandat de monsieur le curé François Borel, de 1756 à 1774, a été suivi d’un second, de 1786 à 1792, et ce second mandat a été obtenu spécifiquement à la demande des paroissiennes et paroissiens[5]. Une rue du secteur Sainte-Foy de la ville de Québec porte son nom.

 

1876-1878 : Une nouvelle église pour la paroisse Notre-Dame-de-Foy

La paroisse de Notre-Dame-de-Foy connaît une forte croissance au cours de la seconde moitié du XIXe siècle. Elle passe de 700 habitants en 1855 à 1 625 personnes (186 familles) en 1871. Environ la moitié des paroissiens vivent de l’agriculture, tandis que les autres sont journaliers ou artisans.

En 1876, les marguilliers demandent à l’architecte Joseph Ferdinand Peachy de dresser les plans d’une église plus vaste. (…) La nouvelle structure est édifiée autour de l’ancienne, qui continue de servir au culte jusqu’à la fin du gros-œuvre. (…)

En 1878, les ouvriers démolissent l’ancienne église et en sortent les matériaux par les trois portails en façade.

Monsieur le curé Jérôme Sasseville a été curé de Sainte-Foy durant 26 ans et une rue du secteur Sainte-Foy de la Ville de Québec porte son nom.

 

1918-1920 : Un incendie détruit l’église et elle est reconstruite en 1920

En 1918, un violent incendie détruit l’église Notre-Dame-de-Foy, et Monsieur le Chanoine Henri-Arthur Scot est alors curé.

Monsieur le curé Scott entreprend la construction d’une nouvelle église mais essentiellement sur les même bases et fondations en pierre de la précédente église.

Quelques mots concernant monsieur le curé Scott. Il est docteur en théologie, et il se consacre à diverses recherches historiques et religieuses. Il publie en 1902 un volume intitulé Une paroisse historique de la Nouvelle-France, Notre-Dame-de-Foy. Il devient membre de la Société royale du Canada en 1917 et il est officié chanoine honoraire de Québec en 1923.

Monsieur le Chanoine Scott a été curé durant 38 ans à la paroisse et une rue du secteur Sainte-Foy de la ville de Québec porte son nom.

 

1977 : L’église est en feu

Dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 juin 1977, le curé Berthiaume, qui dormait dans son presbytère, fut réveillé à 1h35 par des bruits insolites. Il crut d’abord que quelqu’un déballait des outils qui s’entrechoquaient. Peut-être, raisonna-t-il, qu’il s’agissait d’un automobiliste en panne qui s’apprêtait à effectuer des réparations.

Curieux, le curé se leva et se rendit à la fenêtre. Ce qu’il vit alors l’horrifia. Au chevet de l’église, le vitrail, qui ornait la petite fenêtre circulaire surmontant le maître autel, éclatait et les morceaux de verre cliquetaient en tombant sur la toiture en métal de la sacristie.

Et le curé vit alors des flammes sortir par la fenêtre circulaire. Il accourut à une autre fenêtre de son presbytère et aperçut le cimetière illuminé par de sinistres lueurs. Il téléphona aux pompiers.  Source : La revue PrestigeLa nuit où Sainte-Foy perdit sa vieille église, par Jean-Marie Lebel, historien, mai 2012. Magazine Prestige – La nuit où Sainte-Foy perdit sa vieille église.

En 1979, monsieur le curé Alfred Berthiaume. qui a été curé de la paroisse durant 11 ans, de 1974 à 1985,  a supervisé avec les membres du conseil de fabrique la construction de la nouvelle église.

Un document important préparé par la Ville de Québec présente une étude importante sur le site patrimonial de La Visitation, et il est accessible avec le lien suivant : histoire_de_raconter_visitation.pdf (quebec.qc.ca)

 

Principaux jalons historiques des églises Notre-Dame-de-Foy

1698 : Érection canonique de la paroisse.

 

1699 : Construction du premier presbytère servant de lieu de culte jusqu’en 1718.

  • Chanoine Charles-Amador Martin : fils d’Abraham Martin, lequel a donné son nom aux plaines d’Abraham : 1er curé durant 13 ans (1698-1711)

 

1718 : Construction sur le site de la deuxième église, cette fois-ci en pierre.

  • Pierre-Gabriel Le Prévost : 5e curé durant 42 ans (1714-1756)

 

1762 : Reconstruction de l’église après sa destruction par les Anglais durant la bataille de Sainte-Foy en 1760. Cette reconstruction a été financée en grande partie par le gouverneur militaire, James Murray, qui avait, avec ses troupes, incendié l’église en 1760.

  • François Borel1,2: 6e et 10e curé durant 23 ans (1756-1774; 1786-1791)

 

1878 : Inauguration d’une nouvelle église plus vaste en raison du nombre croissant de paroissiens.

  • Jérôme Sasseville1,2: 31e curé durant 26 ans (1868-1893)

 

1920 : Reconstruction de l’église après l’incendie de 1918.

  • Chanoine Henri-Arthur Scott1,2: 32e curé durant 38 ans (1893-1931)

 

1979 : Inauguration d’une nouvelle église au sud du site de La Visitation suite à l’incendie de 1977.

  • Alfred Berthiaume2: 37e curé durant 10 ans (1974-1984)

 

[1] Bibliothèque et Archives Nationales : fonds paroisse Notre-Dame-de-Foy; 1662-1976 P-48.
Fonds Paroisse Notre-Dame-de-Foy | Advitam – Bibliothèque et Archives nationales du Québec (banq.qc.ca).

[2] Le site historique de la Visitation, histoire de raconter, Ville de Québec, 2011. histoire_de_raconter_visitation.pdf (quebec.qc.ca).

[3]  Idem note 2.

[4] Idem. note 2